sabato 31 gennaio 2015

Jacques Prévert + COMMENTO: Les enfants qui s'aiment - Les feuilles mortes - Barbara - Cet amour

Jacques Prévert est né à Neuilly-sur-Seine dans une famille modeste. Il a fait son service militaire pendant lequel il rencontre le peintre Yves Tanguy, qui l’approche au surréalisme.  Mais tôt il rompt avec le surréalisme et il s’engage dans une poésie plus personnelle. Il commence aussi à travailler à des films publicitaires et il écrit les dialogues de certains films. Ses premiers recueils de poèmes circulent clandestinement pendant l’Occupation et ils seront publiés à la fin de la guerre. Le succès est immédiat.
Son œuvre est variée. Il est un poète du quotidien, de la réalité : il chante l’amour, la beauté de la nature, les oiseaux, la liberté, l’enfance, la jeunesse et il dénonce le mal, la guerre, la bêtise, les injustices il met dans ses poèmes des thèmes modernes comme la pollution et le bruit.
Sa poésie est très accessible, caractérisée par des répétitions et des jeux de mots.

LES ENFANTS QUI S’AIMENT
Le poème anticipe le sujet dans le titre : l'amour des jeunes et la relation des amoureux avec la réalité. L'amour entre garçons est en fait plus léger, sans prétention, transparent. Ils sont éloignés du monde, rien et personne n'existe plus autour d'eux, parce qu'ils n'appartiennent plus à ce monde, mais ils s'élèvent, immergés dans la puissance de leurs sentiments.
La composition est basée sur le contraste entre «les garçons qui s'aiment" et "les passants" dans leur vie quotidienne banale qui les marquer avec le doigt car ils les envient et se moquent de leur, mais les enfants qui les aiment les ignorent.
Le geste du baiser n'est pas vu par Prévert comme quelque chose de vulgaire ou malveillants, mais une protestation contre la société bigote et une célébration de la jeunesse, de la liberté, de l'amour pur, libre de conditionnement social et brillant comme seulement le premier amour peut être.

LES FEUILLES MORTES
Le premier thème est l'amour, car le poète se souvient d'une relation qu'il a entretenue avec une femme qui l'a marqué. Les deux amants s'aimaient à la folie, mais ont été séparés par le temps ; "Les feuilles mortes" peuvent donc symboliser la mort de l'amour.
Le deuxième thème du poème est la nostalgie et le temps qui passe. En effet ici, le poète parle de la nostalgie d'un amour fini qui n'existe plus aujourd'hui, mais dont le souvenir continue à le hanter.Le temps qui peut être aussi représenté par "les feuilles mortes", qui symbolisent la vie et les souvenirs qui se transforment en tas de feuilles mortes traînée par le vent. Le poète a une grande nostalgie du passé, en effet il se souvient des moments passés avec sa femme et les regrette amèrement et malgré le temps qui passe, il n’oubliera pas et il remerciera pour le bonheur passé ; il ne jettera pas le souvenir de ce bonheur comme des feuilles mortes.

BARBARA
C’est une poésie de circonstances et un poème d’amour qui se réfère aux bombardements de la ville de Brest pendant la seconde guerre mondiale. Le thème dominant est le souvenir : Barbara, Brest, la pluie se retrouvent liés dans un même souvenir. Le paysage devient le miroir du bonheur mais aussi du malheur : Initialement le poète rappelle un rencontre amoureuse sous la pluie, dans la ville de Brest entre Barbara et un homme qu’elle aimait ; l'auteur soutient l'amour entre les deux jeunes et cette communion avec les jeunes amants représente sa visionne de l’amour, présente aussi dans « les enfants qui s’aiment ».
Mais la guerre fait irruption dans le bonheur amoureux et le ton change.
Le poète s’indigne contre la guerre qui détruit l’amour et le poète n’hésite pas à employer un vocable antipoétique et il dénoncer avec force les horreurs de la guerre. Il utilise l’image de la pluie qui se transforme dans le poème : initialement elle représente un phénomène climatique, après elle symbolise les bombardements.
Au-delà du drame amoureux, le spectacle des ruines de Brest, désespère le poète, en effet, la guerre cesse mais elle laisse des cicatrices dans le cœur des hommes.
Le dernier mot du texte « rien » illustre le triomphe du néant et de la mort.

CET AMOUR
C’est une poésie passionnée, qui raconte la passion poignante, l'amour, la vie et présente l’amour dans sa multiplicité contrastée : violente, fragile, tendre, désespéré, bon, mauvais, heureux, etc. Chez Prévert, l'amour est éblouissement et comprend tous les aspects des sentiments et du réel.

Le poète supplie l'amour de rester, il ne le fait pas en son nom propre, mais « pour tous ceux qui s'aiment Et qui se sont aimés » aucun élément ne permet de situer la liaison des amants dans le temps ni dans l'espace : le titre est « Cet amour », mais on ne sait pas entre qui il se déroule et cet aspect confère à son poème un caractère général.