Le roman réaliste
Pendant le
Romantisme le roman historique se développe, il y a l’intérêt pour le passé
parce qu’on cherche dans le passé la racine de l’identité d’un peuple et d’une
nation. Cette tendance a été introduit pour la première fois par Walter Scott,
ses romans exposaient le cadre d’une déterminée époque du passé, en illustrant
pas seulement les évènements politiques et militaires mais aussi leur effets
sur la vie quotidienne et privée.
A partir du
troisième décennie du xix siècle il y a la naissance d’une nouvelle forme de
roman : le roman réaliste, qui représente le contexte social et les évènements
de leur période.
Le roman réaliste
réagit contre l’imagination et la subjectivité romantique, rejettent les
effusions et les idéalisations romantiques. Il se caractérise par la recherche
des histoires vraies. Les grands romanciers de cette période sont Flaubert, Stendhal
et Balzac.
Honoré de Balzac
Honoré de Balzac
nait à Tours dans une famille bourgeoise et il commence des études de droit
mais il se passionne pour l’écriture, et il débute comme écrivain. Initialement
le succès n’arrive pas, il a des dettes et donc il décide d’ouvrir une
imprimerie mais il fait faillite et l’écriture devient indispensable pour lui.
Il va beaucoup écrire sans négliger sa vie sociale. Sa production est énorme et
elle comprend 90 romans, 30 contes et 5 pièces de théâtre. Il s’enrichie, après
avoir voyagé il meurt d’une crise d’apoplexie.
Son œuvre
Son œuvre est
immense ; l’intention de Balzac est de faire un roman total qui fasse
comprendre les mouvements de la société, le titre est « La comédie
humaine ».Il a créé plus de 4000 personnages qu’il veut classifier et
ranger comme les espèces animales. Les romans sont caractérisés par le retour
des personnages qui les unit.
Il regroupe ses romans selon trois séries :
-
Les études
analytiques qui recherchent des principes.
-
Les études
philosophiques où il parle de passions et de plaisirs qui sont pour lui
dangereux que les vices et la douleur.
-
Les études
de mœurs qui regroupent ses romans les plus réalistes et qui analysent la vie privée,
de province, parisienne, politique, militaire et de campagne.
Il utilise une méthode
d’écriture particulaire, parce qu’il veut mettre en évidence les différences
entre les espèces sociales comme s’ils étaient des animaux. Il décrit ses
personnages à travers une façon très précise et minutieuse. il présente leur
aspect physique et leur vêtement qui révèlent leur caractère et leur vices.
Leur nom, est sauvant significatif. Chaque personnage représente une classe
sociale, un défaut, une manie qui le personnalise, ils ont une vitalité sans
borne, leurs passions les dévorent et dans la société ils triomphent ou sont anéantis.
Ses romans de la démesure
ont des défauts : en effet il y a des interminables descriptions,
portraites détaillés, une syntaxe complexe.
Le roman Balzacien.
Le choix du
titre : La Comédie humaine, dénonce l’hypocrisie qui gouverne la société à
son temps comme Dante avait fait dans la Divine Comédie. La comédie humaine
nous offre un cadre réaliste de la société française de la première partie du
‘800.
Il veut donner
une reconstruction encyclopédique de la société. Il présente les personnages en
exaltant leur individualité, il donne naissance à un monde parallèle à celle
real. Pour donner un sens d’unité à son œuvre il fait retourner les
personnages, si dans une œuvre ils ont un rôle marginal, dans une autre œuvre
ils deviennent les protagonistes. Ils agissent sous des grandes passions, des
sentiments monomaniaques.
La première
originalité de son roman est représentée par sa volonté de se présenter comme
l’historien de la société française, mais il ne fera pas l’histoire des grands évènements
en effet il écrira l’histoire oubliée, celle de mœurs. C’est à travers les existences
ordinaires que la grande histoire de la Restauration et la Monarchie de Juillet
sera perçue. Il n’a pas reproduit l’univers mais il a créé un univers et le
roman moderne. Sa méthode est réaliste et repose sur l’observation mais il faut
dire aussi qu’il ne se sépare pas de l’imagination, son réalisme passe à
travers un filtre personnel. Réalisme pour Balzac ne signifie pas la
reproduction précise de la réalité mais l’explication du réel. Il était un
visionnaire passionné en effet le romantisme n’est pas absent de son œuvre qui
partage avec lui l’exaltation du moi et de la passion, le conflit de l’individu
e de la société.
Balzac fait une
similitude entre la société humaine et le monde des animaux. Comme les animaux,
les hommes sont influences par le milieu où ils vivent, il y a un rapport entre
l’animalité et l’humanité, il pense que les inégalités parmi les hommes sont
naturelles parce qu’elles ne sont pas différentes que celles qui sont présentes
chez les animaux. Les animaux ont un
caractère définit, par contre l’homme est le seul animal qui est comme un émeraude
parce qu’il a plusieurs facettes. Sa
vision du monde est pessimiste, c’est le monde du crime et de la corruption. Le
tableau de la société est noire : c’est une jungle où l’égoïsme triomphe
et la valeur qui domine est l’argent, l’ambition, la passion, le plaisir. L’affirmation
individuelle ne peut qu’être immorale. L’amère conclusion de ses romans est que
les justes sont persécutés et la société est plein de parvenus sans scrupules.
Quand il parle de
la société il critique la bourgeoisie parce qu’elle se appropriée du pouvoir économique
et politique. Il partage la noblesse en deux groupes, la veille noblesse qui se
refuge dans la nostalgie du passé et la noblesse qui accepte de partage le
pouvoir avec les bourgeois. Enfin il décrit le peuple, qui joue seulement un rôle
de comparse.
La description
des personnages et des sentiments joue en rôle très important. Toutes les
descriptions dans le roman n’ont pas la fonction de décor mais elles définissent
le cadre sociale où agissent les personnages.
Le père Goriot.
L’action se déroule
sous la Restauration dans trois quartiers de Paris : le Quartier Latin, la
Chaussé d’Antin et la Faubourg Saint-Germain. C’est la ville de Paris qui ouvre
et ferme le roman. Balzac commence nous peindre le Quartier Latin où se trouve
une modeste pension tenue par une veuve avare : Vauquer. Il décrit l’extérieur
de la pension, après il nous guide à l’intérieur pour décrire physiquement les
personnages, il y a une symbiose entre les personnages et le décor où il vit.
Seulement ce quartier est décrit avec beaucoup de détails. En effet les autres
espaces sont présentés à travers le regard de Rastignac, qui nous montre leur
luxe et leur fausseté.
Dans cette
pension il y a trois personnages : Rastignac, un jeune aristocrate venu de
la province ; Vautrin, un homme énigmatique et Goriot qui par son mode de
vie donne naissance à des insinuations.
Rastignac grâce à
sa cousine est réussi à faire partie de l’haute société. Il apprend le mystères
de Goriot, un ancien fabriquant de pates qui avait construit sa fortune utilisée
pour marier ses filles, qui le récompensent d’ingratitude. Elles ont honte de
leur origine bourgeoise et leur visite à la pension sont motivées par le besoin d’argent. Ainsi le pauvre homme
est réduit en misère. Rastignac pour satisfaire ses besoins préfère se servir
des femmes et il devient l’amant de Delphine. Goriot décide de prendre pour lui
et sa fille un appartement dans la Chaussé d’Antin.
Balzac peint sans
indulgence la société parisienne de son époque où la seule valeur est l’argent.
Dans cette société pour être admis dans les salons les plus prestigieux on doit
se consacrer aux bassesses.
Enfin Vautrin est
une victime, il est un forçat évadé et à cause de deux espions il sera emprisonné.
Les filles de Goriot, Delphine et Anastasie, pleines de dettes réussissent à
avoir les derniers bien de leur père.
Balzac montre la
solitude d’un père. Pendant trois jours il réclamera de voir une dernière fois
ses filles, mais il meurt seul. Les deux filles ne participeront pas à son enterrement,
le roman termine dans le cimetière de la ville où il y aura seulement Rastignac
et un serviteur de la pension.
A la fin de
l’histoire Rastignac a compris la leçon, la malhonnêteté de Vautrin et la générosité
de Goriot ne sont pas des exemples à suivre pour monter l’échelle sociale.
Le personnage clé
est Rastignac, qui est aussi le fil conducteur, avec lui on passe d’un milieu à
l’autre. Il reproduit les étapes d’une initiation, il fait d’un étudiant naïf
un homme ambitieux. Quand il part pour Paris, il croit dans le travail et l’honnêteté,
mais après il enterre ses illusions de jeunesse. Son apprentissage est douloureux
et difficile, il doit choisir entre parvenir à tout prix ou réussir grâce au travail
et à sa propre valeur. A la fin il renonce à son innocence.
La roman est un
roman de la paternité d’un père qui, après être dépouillé, est abandonné par
ses filles, mais c’est aussi la société qui porte à la dégradation du rapport
père-filles.